Efix a écrit:Je me félicite chaque jour de l'existence de la loi Lang en France, sinon, il n'y aurait plus une seule librairie. Pour ce qui concerne la musique, il n'y a déjà plus aucun disquaire dans une grande ville comme Nice, à part la Fnac.
La meilleure façon de s'en tirer avec un site internet, c'est d'avoir des produits que les autres n'ont pas ou peu et d'être disponible au téléphone pour répondre aux questions des clients.
Si on ne présente que du standard, que l'on peut trouver chez tout le monde, le seul et unique critère de choix, c'est généralement le prix (et la disponibilité) et à ce jeu-là, il y en aura toujours un moins cher ! Les gros marchands internet (pour le couteau indus notamment) se tirent une bourre infernale et n'ont plus de marge, surtout avec la quasi-parité dollar/euro, pour les sites européens.
Sur de l'higo standard, je renseigne des tas de gens qui vont ensuite acheter ailleurs, pour 2 ou 3 euros de moins, c'est le jeu... Sur de l'artillerie lourde, du rare, de l'unique, c'est différent : ils achètent ou ils tournent un peu avant de revenir, parce que je l'ai en stock et que personne ne l'a ailleurs. Le tout, c'est de ne pas en profiter et d'avoir une marge normale, quel que soit le produit : j'applique le même coef sur un higo que sur un Takeda (et même parfois moins sur le "rare", parce que je me le vends d'abord à moi et que souvent, je baisse mon prix, parce que je le trouve trop élevé).
Même sur internet, on peut continuer à faire du commerce "de proximité", en gardant le contact avec le client, en lui expliquant, en répondant à ses questions. Je préfère ne pas vendre que de casser mon prix. Tout finit par se vendre, si on a la bonne came et là, internet est bénéfique, qui permet de toucher une clientèle lointaine qu'on n'aurait pas eue en boutique : l'autre jour, j'ai vendu un Shigefusa en Australie, à un client qui m'a trouvé sur Google.
Mais c'est certain que sur du produit de base et standard comme un Spydie, on achète un prix !
...Mais pour ce qui concerne les disquaires, il faut hélas constater que beaucoup de jeunes ne savent de toute manière plus ce que c'est que d'acheter de la musique considérée par eux comme gratuite (et sans intérêt sans images et YTube
)
