Roland L a écrit:Ninurta a écrit:belerofon26 a écrit:Non, çà justifie.….
enlève les charges et les Perceval vaudront 60% moins cher
en fait ce qu'on ne comprend pas vraiment c'est si tu dis ça à visée de provocation, si tu penses que les prix élevés sont justifiés, si tu penses vraiment que les gens touchant des subsides sont effectivement des parasites.… bon après ça devient presque de la politique
En fait techniquement les différences de prix entre société type SARL et artisan indépendant (sans statut ou micro-entreprise) est moins lié aux charges (ou plutôt cotisations) qu'au choix de proposer ses couteaux en boutique ou non. Si "prix de revient x2 = prix de vente au particulier", ça change pas mal par rapport à "(prix de revient x2 = prix de vente hors taxe à la boutique)x2 = prix de vente TTC au particulier".
Ensuite à chacun de décider si on veut continuer à avoir des boutiques... Moi je préfère.
Moi c'est cet argument que je trouve pertinent.
Les spécialistes qui hantent ce forum achetant le plus souvent leurs couteaux directement aux artisans : cela établit une échelle de valeurs difficilement déclinable sur l'ensemble du marché.
Pour le grand public, les revendeurs locaux étaient jusqu'il y a peu des intermédiaires indispensables entre les fabricants et les clients potentiels.
Ils détiennent un savoir (et parfois un savoir faire) indispensable à l'acheteur néophyte. Ils assurent également un large accès à des productions qui sans cela seraient restées confidentielles ou régionales.
Ces revendeurs ont donc plus que largement contribué à l’essor de nombreux fabricants. Ils ont aussi contribué à donner de l'importance à ce marché en rapprochant l'offre de la demande, géographiquement parlant.
Aujourd'hui, internet a changé la donne, et a donné accès à toute la production aux acheteurs les plus motivés. L'ancien modèle peut donc sembler caduque à certains mais c'est à mon avis une impression biaisée car il faut considérer la situation dans son ensemble : voir, toucher le couteau et être conseillé dans un endroit accessible à tous (un magasin dans la rue) reste certainement le meilleur vecteur du maintien de l'économie coutelière.
Je me rends compte en écrivant cela que les artisans qui ne vendent que sur le net et sur les salons ne doivent pas être concernés par cette remarque.
Mais un coutelier qui diffuse sa production en boutique, s'il est malin, ne vendra pas meilleur marché en direct sur salon ou sur internet.