MartinJ a écrit:La langue française est l'une des plus masculinisées de notre alphabet et devinez quoi: nous sommes l'un des pays d'Europe avec le plus d'inégalités hommes-femmes. Il y a au moins corrélation mais d'autres études montrent une causalité entre égalité HF et neutralité de la langue.
Ca me semble procéder d'une inversion cause-conséquence.
C'est pas parce que la langue est plus "masculinisée" qu'il y a inégalité homme / femme, c'est parce qu'il y a inégalité que la langue est plus masculinisée.
MartinJ a écrit:Y'a également un paquet d'études qui montrent que ce n'est pas plus complexe à lire que l'écriture exclusive. A voix haute on peut faire comme les présidents de la république font depuis longtemps quand ils commencent leurs discours par "Françaises, français", ou bien prononcer exclusivement la locution féminine, pour changer.
Ces merveilleuses études iront expliquer ça aux enfants qui apprennent à lire.
Du coup au lieu de cette écriture difforme, on pourrait p'tet plutôt faire l'effort d'écrire comme les présidents de la république non ?
Alterner versions masculines et féminines pourquoi pas, mais encore une fois je doute que ça change les choses.
Ca me semble plus tenir du dédouanement que du combat.
MartinJ a écrit:Sur l'aspect "ça ne sert à rien de lutter comme ça" évidemment ce n'est pas déconnecté d'un ensemble de pratiques pro-féministes et d'une forme de militantisme, ça en fait partie.
Moi j'suis égalitariste et pour les droits des femmes, mais j'suis pas féministe.
Ces pratiques "pro-féministes" me semblent ne servir à rien et -encore une fois- me semblent même contre-productives.
Tant que les boites qui paient moins les femmes que les hommes ne seront pas boycottées, y'aura pas le début d'une once de changement.
MartinJ a écrit:Il y a des collectivités territoriales, des laboratoires de recherche etc qui font leur communication exclusivement sous cette forme, ces personnes sont conseillées aussi par des linguistes et des sociologues donc ça ne doit pas être si con que ça.
Mouhaha.