par DEH » 08 Nov 2018 01:51
Voici un article de la version électronique du journal L'Avenir, en guise de présentation du salon:
"La 19e édition des Journées de la coutellerie accueillera un graveur wallon de réputation internationale: Alain Lovenberg dont l’atelier se situe à Tohogne (Durbuy).
Aux Journées de la coutellerie, Alain Lovenberg ne débarquera pas le coffre rempli d’armes à feu et de couteaux. «J’ai été invité à Gembloux pour présenter mes cours de gravure. Je viendrai avec quelques photos, l’une ou l’autre pièce gravée par mes étudiants.»
Les armes, forcément de luxe, se trouvent bien au chaud chez ses clients, un peu partout dans le monde. Alain Lovenberg est le digne héritier des maîtres graveurs du pays de Liège. Même s’il décore plus d’armes à feu que de couteaux, la présence d’Alain Lovenberg à Gembloux est on ne peut plus pertinente: le thème de la 19e édition des Journées de la coutellerie est «les techniques décoratives». Un domaine dans lequel l’artisan d’art s’est taillé une réputation internationale.
Plutôt traditionnel
Le graveur a établi son atelier dans le petit village de Tohogne, un village appartenant à la commune de Durbuy.
Au départ, Alain Lovenberg se destinait au dessin et à la peinture, jusqu’au jour où il a été mis en contact avec la gravure sur armes, une spécialité liégeoise, toujours enseignée actuellement. À la sortie de l’école, il a mis dix ans pour se perfectionner et l’avoue volontiers: à 68 ans, il n’a pas fini d’apprendre.
«Ma force, c’est que je suis doué pour le dessin. Et cela m’aide dans la conception des motifs à graver.» Pour le style, Alain Lovenberg avoue être resté plutôt traditionnel, développant le plus souvent une thématique en lien avec la chasse, là où l’école italienne se risquera plus vite à représenter des motifs plus fantaisie: voitures de luxe, avions ou même pin-up.
Il ne travaille que l’acier, mais y incorpore d’autres métaux comme de l’or ou du platine pour y amener de la couleur.
Des pièces uniques
L’artisan d’art travaille exclusivement sur commande, en partenariat étroit avec le client, le fabricant de l’arme à décorer et, parfois, d’autres artisans spécialisés dans les accessoires, comme les étuis. «Les armes de luxe, c’est un secteur très pointu, où la demande vient de gens fortunés, qui demandent des pièces uniques, originales.» Quand l’accord est conclu, les armateurs lui envoient les pièces détachées à décorer.
Sans surprise, ses meilleurs clients se trouvent aux États-Unis. En revanche, il n’a jamais traité directement avec des Russes, pourtant grands amateurs d’armes de collection. «Les Russes passent pour être des impatients. Plutôt que d’attendre, ils préfèrent acheter une arme d’occasion: je sais qu’une de mes armes est en possession d’un proche du président Poutine.»"
Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir - Pierre Dac