Perceval a écrit:Mais vous savez, travailler en partenariat avec une boite italienne, ce n'est pas une maladie honteuse.
D'autant moins, que Maserin est probablement l'un des meilleurs dans sa spécialité. Je trouve que c'est plutôt une marque d'intelligence commerciale que de confier aux meilleurs ce que nous ne sommes pas en mesure de faire avec nos moyens.
Avec des gens comme Maserin, on traite avec des gens sérieux, qui respectent leurs accords commerciaux. Certains s'imaginent pouvoir traiter avec les chinois, pensant qu'ils seront respectueux de leur parole, c'est plus qu'illusoire. Les gros fabricants peuvent parvenir à se protéger (et encore …), mais les "petits" se font manger (avec des baguettes !). Cela dit, ils ont raison d'essayer, mais je crois que les temps de la joyeuse sous-traitance chinoise sont comptés, ils sont gourmands et leur niveau de vie augmente, leurs taux horaires suivront, et ils cherchent eux-mêmes de nouveaux paradis en Afrique notamment. Pourquoi pas de futurs Benchmade "red" fabriqués au Ghana ? Nous vivons une époque formidable !
Perceval, Manu Laplace et Gilles-Fontenille, prouvent qu'il est possible de fabriquer en France, des produits de qualité, à des prix raisonnables. Mais ça ne doit pas être facile tous les jours quand on connaît la relative inertie du milieu coutelier Thiernois. Cependant, les choses bougent et le tissus thiernois évolue.
Concernant les perçages au laser, j'en ai discuté ce WE au Blade Show, avec un coutelier français très talentueux (Laurent Doussot, d'ailleurs plus franco-canadien que français). Nous devrions bientôt voir arriver ses couteaux en France (Skalja). Il a remarqué que les perçages effectués au laser n'étaient pas d'une précision phénoménale et préfère réaliser ses découpes à la fraiseuse avec gabarit (un peu comme procède E. Parmentier). Mais bien-sur, cela ne peut se concevoir que pour des petites séries, à cause des coûts de fabrication. Dans ce cas, on peut parler de semi-prod ou de semi-custom.