lapin a écrit:Moi les premiers système à colonne, c'était les cartes perforées et y'avait 80 colonnes, pas plus et pour les calculs, il fallait y ajouter du Cobol … que j'ai continué à pratiquer jusqu'à ma retraite il y a 4 mois. Enfin … un Cobol évolué de cher Microfocus.
.. sinon pour les comptes, je continu à utiliser Money et c'est très bien !
C'est Aussedat-Rey qui était le premier fabricant de papier pour les cartes destinées à être perforée
Fabriqué à Cran près d'annecy
"Normes de spécification du papier à cartes perforées
De nombreux papetiers, tant aux États-Unis qu'en Europe, ont tenté de fabriquer du papier pour cartes perforées, pensant qu'il s'agissait d'une opération simple. En réalité, la fabrication devait répondre à des normes extrêmement précises, sans tolérance, sous peine de bourrages (voir article cité dans les sources et références en fin de cette page). Sous la pression des utilisateurs, il a fallu définir des normes qu'un petit nombre de fournisseurs seulement avait la capacité de réaliser :
Composition : 100 % de cellulose écrue ou blanchie ;
Cendres : 5 % maximum ;
Force : 155 grammes au mètre carré minimum (en réalité 165 ± 5 g/m2) ;
Éclatement : compris entre 50 et 70 degrés Muhlen ;
Épaisseur : 17/100 ± 1/100 mm, et la plus régulière possible ;
Satinage : conforme à l'échantillon standard. Surface lisse sur les deux faces. Supérieur à 30 degrés au glarimètre Ingersoll ;
Teinte : Bulle claire ;
Les livraisons devaient être homogènes, exemptes de déformations en forme de tuile ou d'hélice, sans feuille mince, sans trous ni pâtons. Elles ne devaient contenir aucune particule métallique ou d'autres matières conductrices de l'électricité ou susceptibles de donner naissance, en passant dans la machine, à des poussières abrasives ou corrosives ;
Les éventuelles particules charbonneuses provenant soit d'une cuisson d'accumulations de cellulose, soit de poussières de charbon provenant de la chaufferie du papetier, étaient détectées et brûlées par la machine de façonnage des cartes. Un trop grand nombre de particules charbonneuses dans le papier provoquait le rejet de la bobine ;
La durée du conditionnement, pendant le stockage, avait une influence capitale sur la tenue du papier. En effet, pendant la période de stabilisation des bobines, il se produit un échange entre les spires successives qui contribue à améliorer la symétrie entre les deux faces de la feuille ; on comptait dans les années 1930 six mois environ pour cette stabilisation. Par la suite, les progrès dans la technique de fabrication ont permis de réduire cette durée.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'importation de cartes perforées de l'étranger est considérablement réduite.
L'usine des Papeteries Aussedat près d'Annecy reste alors la seule en France pour approvisionner l'ensemble des besoins nationaux en papier pour cartes perforées. L'importation de bois étant elle-même très perturbée, cette entreprise dut réactiver une ancienne usine de fabrication de pâte à papier à base de paille. Ce procédé de fabrication fut poursuivi jusqu'au milieu des années 1950 du fait de sa rentabilité, puis fut abandonné sous la pression des utilisateurs, car la pâte de paille, très riche en silice, produisait des cartes qui érodaient anormalement vite les organes des machines mécanographiques.