baalot a écrit:Oui enfin la vocation, ça m'énèrve un peu comme terme. J'ai entendu un ministre l'autre fois qui disait que yavait une "crise de vocation" dans les métiers de l'eneignement et du social.
Mon cul. Sans raconter ma vie, je connais bien ces milieux. Des jeunes qu'ont la vocation, yen a autant qu'avant.
Maintenant, quand ce qu'on te promet c'est une formation de plus en plus tronquée pour finir par bosser en CDD dans des établissements décrépis, dont les moyens baissent constamment, les missions et les publics s'élargissant d'heure en heure, les collègues qui finissent par se faire agresser ou par craquer, des chefs de moins en moins conscients de ce qui se passe de plus en plus pros de tableaux excel, la vision de la société envers ces métiers qui se détériore aidée par les ministres dont la progéniture est en école de ministre qui décrédibilisent systématiquement les travailleurs de ces domaines, en les traitant schématiquement de fainéants incompétents quand ils ne les ignorent pas tout simplement, aidés par les médias, tout ça pour 1000 balles par mois... Et pour les chanceux, CDI. Youhou. Tu vas pouvoir faire ça, de plus en plus mal, pendant 50 ans. Jusqu'à la prochaine réforme de la retraite...
Merci Baalot.
Moi aussi je sais de quoi je parle, la vocation collée aux artères depuis 35 ans et même avant, mais ça fait eau de toute part : les élèves collés aux portables, d'une inattention de pire en pire, avec de plus en plus de problèmes psychologiques divers dont on nous somme de tenir compte en permanence, notamment par les parents qui exigent tous les aménagements possibles pour leurs rejetons, la hiérarchie qui ne laisse aucun choix, les finances qui s'éfondrent, les ministres nés dans le fric, élevés dans le fric, vivant dans le fric, dont les enfants suivent exactement la même voie, ne sachant rien de rien du milieu ni du métier et qui méprisent leurs administrés en donnant des leçons avec la certitude benoite d'être évidemment plus intelligents que toute la fourmilière qu'ils gouvernent... mal.
En revanche, je gagne quand même plus de 1.000 balles par mois. Mais je ne suis pas débutant, ni contractuel.
La crise de la vocation. C'est sûr, les politiques ont, eux, bien sûr, la "vocation", mais cen'est pas le fric qui les intéresse, voyons : persuadons-nous en avec ce que coûte un ancien président de la république (toutes les retraites sont cumulées : président de la république, président de conseil départemental ou régional, sénateur, député, maire, etc., même s'ils ne les ont exercées chacune que quelques années).