Jay-ko a écrit:Perceval a écrit:Jay-ko a écrit:Le client n'est pas forcement près à mettre plus dans l'objet proposé.
Pas trop d'accord avec ça.
Les clients qui n'y connaissent rien et qui voient sur une table un couteau forgé et fait main à l'unité, pour 200 € se disent que c'est ce que ça doit valoir et ne se posent pas davantage de question. Il achètent peut être mais c'est de la survie pour l'artisan et quasiment retour à la case départ après la vente.
Quand les mêmes clients voient un couteau à 3000 € sur une table, ils demandes pourquoi le prix est si élevé et apprendront peut-être dans le fil de la discussion comment travaille un artisan et la valeur que cela apporte.
Les "artisans" qui travaillent seuls en France, fixent trop souvent leurs tarifs en fonction des entreprises ou des industries alors que le travail n'a rien à voir. Par peur et par complexes ils se bradent. Quand à l'Atelier Perceval, je fais une pièce unique en stock removal, si le manche est en ivoire par exemple, je fixe le prix à 900 € et je le vends ! Et il y a écrit Perceval dessus, pas Roland Lannier.
Faut revendiquer la valeur de son travail.
Il y a des clients en Europe qui ont les moyens de soutenir un artisanat de très haute qualité, il faut les sensibiliser et leur faire comprendre la force de notre culture artisanale.
Les artisans travaillant seuls devraient vendre beaucoup plus cher, faire de la "recherche", devenir le "laboratoire" des entreprises. Je suis sûr que pas mal de boites seraient prêtes à leur acheter des brevets pour des systèmes ou des design de couteaux. Faut penser complémentarité, les "artisans" et les entreprises "manufactures" ne sont pas sur le même plan de concurrence, c'est une erreur de croire que nous sommes sur le même marché.
Le problème que tu soulève est vrai, plusieurs fois j'ai parlé avec des couteliers incapable ou honteux de placer leurs prix.
Mais non, il ne faut pas croire que parce qu'un marché de niche produit assez de clients capable de mettre plus qu'un tarif "standard" soit producteur de clients potentiellement capable d'investir dans des sommes beaucoup plus importante juste en attendant après la culture qu'un métier va pouvoir divulguer à long terme.
C'est prendre le client pour plus bête qu'il ne l'est.
C'est beaucoup plus complexe que ça et carrément casse gueule stratégiquement de s'articuler comme ça, surtout et en plus, dans un marché de niche comme la coutellerie d'art.
Maintenant, oui, Un bon directeur commercial et une bonne campagne de pub "achèterai" pas mal de consommateurs, et donc augmenterai sensiblement le nombre de mécènes potentiel.
Moi le premier, je serais ravis de voir l'un de nos couteliers investir dans le marketing afin d'améliorer le business. Qui fera ça?
Ok certain font des efforts (…) mais c'est loin d'être parfait, voir de ressembler à quelques chose de cohérent, du coup les résultats son maigre, et ça les empêche peut être d'investir plus là dedans.
Quant au couteliers réalisant des œuvre d'art.….Coutelier c'est de l'artisanat ok, mais comparons ce qui est comparable.
La totalité de la profession n'est pas artiste-couteliers, on en as une poignée qui se revendique artiste, et beaucoup qui travail avec soin.… ou pas
Mais dès que l'objet devient "art" il rentre dans un autre marché (encore plus petit et élitiste) et je ne pense pas que le chiffre dégagé ne fassent travailler tout nos couteliers chérie.
Et personnellement il y as un tarif pour lequel l'intérêt que je portent à la coutellerie disparaitrait complètement.
Si c'est pour l'instant un marché de niche, c'est parce que nous ne sommes pas assez visibles.
Nous ne sommes pas assez visibles par ce qu'il n'y a pas de front commun ni de cohérence dans la définition du rôle et des points forts de chacun en fonction de sa production et de ses méthodes.