Depuis quelques temps mon super téléphone-portable m’inspire un certain dégoût ; depuis quelques temps je n’ai plus envie de m’acheter de fringues ; depuis quelques temps j’ai largué un appart en centre ville pour rentrer dans ma montagne natale ; depuis quelques temps je ne change plus ma bagnole… Dépression ?
Hum… la montagne est là derrière chez moi :

Au boulot, en plus des instruments classiques du métier, je commence à trimballer de drôles d’objets :

Alors je pars le soir en rentrant du taf, j’emprunte le « Stampede Trail » qui part derrière chez moi. Pas de grizzly, en cours de route… :

Traverser toute la forêt. Tout au bout sous la montagne, quelques heures plus tard j’arrive « chez moi » :

Pas facile d’ouvrir la porte :

Bon c’est juste moins austère à l’automne :

Pour y vivre, pas besoin d’y emmener grand chose :

J’ai trouvé mon Alaska, ma forêt boréale à moi. A personne plutôt.
Merci à tous ceux de ce forum qui m’ont permis de connaître (un peu) Pierre-Henri Monnet : c’est un gars tellement sympa et les deux couteaux que j’ai qui viennent de chez lui sont juste beaux, et tellement utiles là-bas. (un grand chasse manche noyer, façon Bowie sans garde, et un pliant « des gars de la frontière » (ah la la ça me plaît trop ce nom là : « frontiersman ») ; vous les trouverez sans problème dans les archives de son site). Les photos ( les miennes hein!) sont moches , pardonnez moi et que PH me pardonne.
L’histoire n’est pas géniale, n’a rien d’extraordinaire, la Nature est juste derrière chez moi. C’est juste que j’avais un peu oublié d’y aller pendant 40 ans…
Alors ce couteau pour moi gardera toujours une valeur de symbole : sur le fil du rasoir, ou d’un couteau, peut être bien qu’avant de devenir vieux il faut partir dans les bois. Laisser tomber un peu le reste, juste se dire que la vraie place de l’homme est peut être bien là-bas, « au milieu des bêtes ».
Merci encore à vous tous, à PH et Bruno Duffort dont le boulot est aussi magnifique (ouais je me sens comme un indien /gosse…). Leur taf ramène je crois à des émotions « primitives » et essentielles.
Merci à tous ces trucs techniques qui me passionnent et que je découvre aujourd’hui chez vous.
Merci spécial pour le gars qui s’appelle « Freddy », qui trempe ses trucs dans la rivière (je suis avec attention l’avancement du dernier « Bowie-burger») qui me fait bien marrer et s’assume totalement. Avec un bon couteau dans une forêt lointaine, peut-être bien qu'on mourrait de faim avec un compagnon pareil, mais au moins on le ferait en rigolant.