Queue de castor et Freddy1 ,
Pour ce qui me concerne , pas froissé du tout, l'échange est toujours intéressant.
Tout à fait d'accord pour confirmer qu'en matière de pièce unique on voit de tout. Des trucs fabuleux et créatifs, éventuellements faits par des amateurs éclairés. Mais aussi des trucs hyper chers qu'un apprenti 1ère année n'oserait pas me montrer

Je fais allusion directe à ce qu'il m'arrive de voir sur les salons de "couteaux d'art" comme celui de Thiers.
Je me permet de sortir un peu du sujet : Notre clientèle n'est pas faite de collectionneurs. Loin de la. Même si certains nous font l'amitié et l'honneur de considérer nos produits comme dignes d'être collectionnés. Le client typique est un homme qui veut se faire plaisir, ou une femme qui veut faure un cadeau à un homme : papa, mari... Le couteau est en général avec la montre le seul objet personnel d'un homme. Certains clients recoivent donc nos couteaux et les utilisent ...comme des couteaux. Sans forcément connaître la valeur de ceux ci. Et c'est la où la qualité et le serieux de l'artisan intervient : l'utilisateur dont la femme a mis le couteau au lave vaisselle (cas classique ! Sympa quand il s'agit d'un ivoire-damas ) qui casse un ressort , ou qui a une lame usée après des années de service est très heureux de trouver un professionnel qui assurera un SAV . Car le couteau devient le compagnon de l'utilisateur et celui ci rechignera à en changer : combien ais je vu de clients me porter comme une relique le couteau de leur papa à réparer ou à imiter.…
Cette longue digression pour essayer de montrer un autre champ de ce que recouvre le terme d'artisan. La garantie dans le temps du produit, l'usage légal (donc la aussi déclaré) de materiaux naturels rares font une partie du coût de ce produit. Même s'il il est vrai que ce n'est pas la première pensée de l'acheteur, ça vaut le coup de le rappeler de temps en temps...
Pour revenir sur le précédent sujet et répondre à Stancaiman : mon propos va abonder dans le sens de celui de Efix. Je ne connais pas bien les américains, mais connait un peu les italiens. Ceux ci sont parfois les sous traitants de ceux la pour les petites séries. En effet, les ricains controlent la marque, le marketing et le design.
Il s'agit en vérité d'unités qui sont à mi chemin entre l'artisanale et le l'industrielle. Des boites artisanales (peu de personnel, le patron est souvent encore au four et au moulin, avec ses enfants à des postes divers dans la boîte) mais organisées et rationalisées, à l'image d'industriels. Alors qu'il me faudra une heure pour faire un couteau "traditionnel à la française" il leur en faudra 3 à 6 fois moins. d'ailleurs ça les fait marrer Pour être objetcif, il faut bien reconnaître que la qualité est somme toute très bonne. Hyper mécanisés (centre d'usinage à commande numérique, laser etc..) et profitant d'un bassin coutelier à l'image du notre, ils jouent d'un autre registre. Donc on peut dire que la marchandise est de type industriel, mais faite par des PME. On est certainement ni dans l'industrie type CAC40, ni même dans le domaine de l'industrie horlogère suisse. Ceux qui y ont fait allusion ne me contrediront pas. Et j'ajoute : malheureusement...
Le prix : vaste sujet ! evidemment quand on est consommateur, il est toujours un peu trop cher

Charge au fabricant de proposer une offre attractive, et au consommateur de ne pas céder à une offre trop alléchante qui cache toujours quelquechose. Bref, un équilibre délicat.
A laisser pour une prochaine discussion ?.. qui devrait faire reference au commentaire qui me précède, venant d'un intervenant important de notre métier : le détaillant.
Cordialement,
Gilles