
Et si je m'essayais à mon premier "enmanchage".
D'abord la lame ; je ne rentrerai pas dans le détail de la fabrication du damas, mais il ne m'a fallu que 5 jours pour obtenir ce résultat … après avoir commandé sur Ebay cette chose qui m'a coûté à peine plus de 20 euros pour 22,5 cm de long.


La photo n'était pas contractuelle (absence de guillochage), et la seconde lame commandée ne manque pas de "chambres à louer" comme dit mon voisin forgeron. Mais à ce prix, on va pas pignoler, surtout que c'est pour la bonne cause.
S'il est facile de trouver des lames pour montage sur soie, c'est moins évident pour la plate semelle (surtout à ce prix).

Ensuite le manche ; qu'est-ce qui inspire le plus de respect qu'un beau manche de pioche, vraisemblablement en hêtre bien dur et bien sec : de quoi faire 5 manches pour 4,50 euros.


L'occasion d'essayer ma nouvelle scie à ruban chinoise, en allant bien doucement pour ne pas bloquer la lame (j'aime pas lire les notices).

Je passe sur la mise en forme de mes morceaux, à la ponceuse et à la dremel, et à nouveau le bonheur d'essayer ma perceuse à colonne tout aussi asiatique.
Perçage du bois à la mèche pour acier (le dimanche on ne peut pas aller acheter les bonnes mèches, et pour tant j'en ai un jeu complet quelque part, mais où ?).
Foutu étau qui se barre dans tous les sens, mais enfin il y a des trous.
Ah la bonne araldite bi-composant (zut il fallait mélanger les trucs avant ; ça se fait pas tout seul comme dans le mastic de scellement) : on nettoie et on recommence en faisant une bonne mayonnaise.



Et les rivets : de superbes et authentiques clous d'acier (je voulais mettre des rivets vissants mais ils étaient trop longs et j'avais la flemme de les scier).
Les trous sont pas bien en face : il a fallu les agrandir un peu.

Et pour cacher le trou trop grand ? Il faut mater ; j'aime bien mater d'ordinaire, mais des clous c'est la première fois. Fort heureusement mon voisin (forgeron) à laissé trainer son marteau "kivabien" dans la cour.

Ouais, c'est un peu épais ce manche, mais c'est le premier, et avec l'authentique rivetage rustique, je l'aime déjà.


Début des finitions après ponçage.

Ponçage et reponçage pour que ce soit bien doux ; un filet d'huile de lin "térébenthinée" et 3 passages à la cire.
A la fin il y a ça.
Y en a deux ou trois qui rigolent, un qui se gratte l'oreille, et un autre le nez.

C'est pas grave : je le trouve à la fois rustique et distingué avec sa lame en damas pakistanais, son manche de pioche et ses clous irréguliers.
Une certitude : ce manche est indestructible (la lame je sais pas).




