Allez, je vais faire mon malin

Pour une fois qu'on parle d'un sujet que je maîtrise sur ce forum
Il est inexact d'utiliser le terme "asticot" pour désigner la jolie petite chenille rose qu'on trouve le plus souvent dans les pommes. Les asticots sont les larves des insectes de l'ordre des diptères, les mouches pour faire plus simple. La chenille des pommes est un micro-lépidoptère (un petit papillon tout moche) appelé carpocapse (Cydia pomonella).
En Belgique, les adultes se reproduisent durant le mois de mai et les femelles pondent leurs oeufs sur les toutes jeunes pommes. La larve, après son éclosion, va se "ballader" quelques jours en grignotant la pelure puis pénétrer à l'intérieur du fruit jusqu'aux pépins (c'est d'ailleurs le seul ravageurs des fruits à pépins à aller jusqu'au centre du fruit). Une fois sa croissance terminée, la chenille quitte le fruit souvent par la mouche et va se réfugier sous l'écorce pour se transformer en chrysalide, puis en papillon et le cycle recommence tant que les conditions de température et de luminosité sont favorables. En Belgique, on connaît en moyenne une à deux générations par an grand maximum.
Par contre, dans le sud de la France, c'est d'habitude 3 et cette année 4 générations, donc avec multiplication des dégâts à chaque fois.
Le problème est loin de concerner uniquement les productions bio car, comme l'a dit Lautla je crois, sans traiter, les auxiliaires régulent plus ou moins la situation.
Par contre, en chimique pure, ce carpocapse a "appris" à dénaturer les insecticides qu'on lui balance sur la tronche : ils deviennent résistants. Concrètement, si en première génération, vous pulvérisez 100 chenilles, 90 vont y passer (je n'ai aucune idée du % exact) mais les 10 qui vont survivre seront plus ou moins insensible à l'insecticide et il faudra alors utiliser un autre produit ou une technique alternative... mais çà c'est une autre histoire. Désolé de ce long "hors-sujet" !
