Allez, au risque de vous lasser: un couteau et une histoire d'octobre 2006.
…La nuit était tombée depuis bien longtemps sur notre modeste campement et malgré notre feu digne de la Saint Jean, il ne faisait pas chaud ce soir là !
Après nous être régalé d’une bonne plâtrée de haricots et de viande de bison séché nous avions décidé d’éponger une bonne bouteille de Bourbon pour nous réchauffer.
La garcette ne dura pas longtemps et, faute de p’tite sœur nous fumes obligés de nous envelopper sévèrement dans nos couvrantes.
C’est à ce moment la que cette vieille canaille de trappeur commença à digérer.
Je loue le seigneur que son postérieur fut à l’opposé du feu, sinon je crois bien que nous aurions pris feu tous les deux.
Donc après quelques pets bien placés le vieux SOURDOUGH se laissa aller à la confidence et me raconta cette histoire incroyable :
Dans les années 1830 il baladait ses bottes dans le Texas sur les traces de Jim Bowie qui venait de découvrir avec ses amis Indiens les mines d’or de SAN SABA.
Il avait entendu parlé de ces fabuleuses richesses et comptait bien souffler à Jim quelques pépites.
C’est à cette même époque que Jim, que l’on disait généreusement doté par la nature, s’était mis à la colle avec une mignonne de saloon, une certaine Lulu (non pas la Nantaise).
Cette fameuse Lulu, grande spécialiste du tabouret Javanais, adorée son Jim car son grand «
Couteau » la changeait de son ordinaire.
A la demande de sa coquette Jim forgea un surin.
-« fais m’en un beau lui dit-elle, un bien grand comme ton…. »
A croire que Jim forgea par la suite ces robustes couteaux comme un hommage à la nature qu’il l’avait mis en possession d’un si bel instrument.
…l’amour ne dure qu’un temps et Jim appelé vers d’autres aventures laissa sa régulière à son quotidien de rodéo en chambre.
La puissante lame rassurait souvent la Lulu car certaines nuits les cow-boys ivres morts avaient la fâcheuse tendance à laisser aux filles en plus des quelques ml d’eux mêmes, de vilaines traces de torgnoles…
Mon vieux compagnon finit là son histoire en me balançant un paquet accompagné d’un éclat de rires que je ne sus pas interpréter.
S’était-il foutu de moi ou rigolait-il encore de la manière qui lui avait permis d’être en possession du premier Bowie...
Toujours est-il que lorsque j'ouvris le paquet je découvris le surin de Lulu.
...31cm dont 21cm x 4cm x 5mm de lame en XC75, manche en Wengé.