Ha mais je dis pas que j'ai arrêté (les derniers trucs que j'ai passé à la pierre c'est douze opis de table), je dis que du coup, j'ai mieux réussi à sentir le truc avec l'officer. Un biseau plus prononcé, moi ça m'a aidé. Et là ou je te rejoins, c'est que ce qui changeait le plus entre ces deux couteaux c'est l'envie que j'y ai mis. Avec l'officer, il était hors de question que je m'arrête avant d'avoir réussi quelque chose, pour des tas de raisons que je n'avais pas avec l'opinel.
Par contre je ne te rejoins pas sur la meilleure technique d'apprentissage (pour moi). Je progresse effectivement lentement et au fur et à mesure de l'entretien des couteaux. Parce que c'est ce qui a motivé le fait que je me mette à affuter. Je n'affute pas pour le plaisir, pour sortir le plus beau poli, pour en faire une spécialité, mais bien pour entretenir mes couteaux. Si tu veux, avec mes couteaux je m'éclate, pas forcément avec les pierres (même si le geste et le "cérémonial" peuvent être assez relaxant et prenant. C'est pas une corvée, mais c'est clairement pas le "cœur" de ma passion. Si je procédais autrement (la méthode "difficile") je sais que j'aurais déjà arrêté. Pour certains trucs je me connais, je sais que j'ai besoin de la méthode "qui va piano va sano" et que j'ai besoin aussi d'avoir un résultat significatif au moins une première fois pour m'accrocher.
Et justement, question motivation et persévérance, j'ai beaucoup plus donné avec des couteaux réputés plus chiant à affuter. C'est en ce sens là que je n'ai pas trouvé le travail avec opinel ni formateur ni gratifiant. Par contre, je te dis pas la patate que j'avais en taillant une feuille en petit bouts avec mon officer dont j'avais bien correctement ruiné le fil la veille.
Et s'il est vrai que l'apprentissage solo n'est pas évident, c'est quand même hyper gratifiant. Par contre le gros écueil je pense, c'est d'éviter LA grosse mauvaise habitude qu'on aura du mal à corriger. A ce propos je sollicite votre avis:
J'ai beau faire, je suis plus à l'aise (et ai du résultat) comme ça (je suis droitier, purement):
Je commence avec le manche dans la main droite et les doigts de la main gauche sur la lame, dos de la lame face à moi. Donc là, je travaille le côté gauche du biseau (couteau en main). Puis pour travailler le côté droit du biseau, je passe le manche main gauche et pose les doigts de la main droite sur la lame, toujours dos du couteau face à moi. Je ne suis pas bien à l'aise avec la position manche dans la main droite, fil face à moi. Notamment parce que je maitrise mieux le mouvement de "près vers loin" que l'inverse et que je tiens également mieux l'angle quand il est de mon côté. Mais je me questionne, je ne vois pas beaucoup d'exemples de ce genre de progression, il me semble que la plupart des gens gardent leur main forte à la même tâche tout le long. Vous pensez que c'est "rédhibitoire" pour progresser ? Ou on s'en fout ?