
aliaswonder a écrit:Encore un grand merci à tousCe sont vraiment de supers encouragements à faire plus.
Montrotomatix a écrit:Ca doit vraiment etre une "prise de tete" pour imaginer tous ces motifs et determiner quoi passe par dessus ou par dessous.littlecity a écrit:Je pense que pour alias, imaginer et réaliser des œuvres pareilles n'est pas une prise de tête mais un plaisir. Je ne connais pas beaucoup d'artistes que ça emmerde de faire de l'art. Si prise de tête il y a je suis prêt à parier qu'elle est davantage dans le fait de ne pas pouvoir réaliser tout ce qui lui germe dans le cortex... Enfin on verra ce qu'il en dit.
Je ne me prend pas vraiment la tête pour trouver les motifs. Ils viennent naturellement, je les "lis" dans le bambou en quelque sorte. Si on regarde un peu en arrière, j'ai d'abord commencé à faire un couteau basique et appris à faire des surface plus ou moins polies, puis sont venus les effets de vieillissement. Plus tard les "muscles et tendons", puis l'utilisation de l'écorce avec des effets de texture de surface gravées pour arriver aujourd'hui aux laçages... Tout cela s'additionne petit à petit. Chaque couteau m'amène à un autre et j'essaie d'avoir un dialogue avec ma matière principale, le bambou. Tant que cela m'amène quelque part je continue. Lorsque cela devient trop répétitif et qu'il n'y a plus de découverte, je cherche autre chose. L'idée c'est de partir d'un morceau de nature, de le travailler certes, mais de respecter aussi sa nature et qu'à la fin il y ait des choses de moi mais aussi qu'il reste cette part naturelle de départ. Lorsque j'ai parlé de ma manière de faire à des amis thaïs, il m'ont dit que c'était ma méditation personnelle, j'aime bien cette idée![]()
C'est un plaisir certes mais cela peut aussi devenir fastidieux, c'est pas toujours agréable. C'est aussi physique, ça fatigue la main et les yeux, il y a des parties techniques chiantes qui prennent beaucoup de temps comme lorsqu'il faut poncer tous les recoins et anfractuosités avec de petits tortillons de papier de verre grain 180, puis 600, puis 1200. Ou faire le piquetage façon cuir, en retenant sa main, pas trop fort, juste assez. Des milliers de petit points comme un pic-vert ! Ça prend des heures. Il y a les fois où on loupe, parce qu'on était pas concentré, ou bien on va trop loin, ou on essaie de faire un truc impossible qui rate parce qu'on n'a pas encore trouvé la bonne technique. Parfois ce genre de truc arrive lorsque la pièce est presque terminée, alors il faut tout recommencer et faire une croix sur plusieurs jours de boulot... Des choses que toute personne qui fait des choses de ses mains (couteaux ou autres) a immanquablement expérimenté.
Mais ça reste un plaisir même si parfois on se demande qu'est ce qu'on vient faire dans cette galère
aliaswonder a écrit:Je suis sûr que beaucoup d'autres ont cette attitude. Bryan il doit être à l'écoute de son acier par exemple.
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