Salut.
Aujourd'hui, une recette équitable. Une recette bio, une recette nature, une recette plaisir. Une recette qui va te faire maigrir, et te faire faire des économies. Une recette de saison, une recette qui remonte le moral.
La recette du bonheur, ni plus ni moins. Tu doutes ? Homme de peu de foi, tu va voir c'que tu va voir.
Pour cette recette, y te faut un vélo (acier, titane, carbone, tu sera pas dépaysé hein coquinou?). Ben oui. Pasque là tu reprends le boulot. Alors t'es pas joie. Y fait beau, faut en profiter, va bosser en vélo. Tu va économiser des tonnes, te faire des beaux cuissots, tu vas te tapisser tout l'intérieur de toi de bonne humeur. Le vent sur ton visage, la vie au grand air. Tu vas être plus au fait des saisons, tu sauras que le vent du sud amène la pluie et que le beau temps dans la petite trouée entre les deux crêtes (ou immeubles) là bas ça veux dire beau temps le lendemain.
Donc un vélo. Un moyenne gamme, bien équipé (loupiote, sacoche pasque le sac à dos ça fait transpirer), et un peu de matos pour être tranquille (lunettes, mitaines…). Tout ça pour le prix d'un beau couteau pliant artisanal.
Ensuite faut aller au boulot en vélo. Fastoche. Tu tabases pas, tu te rafraîchis/changes au chiottes en arrivant ça passe tranquille. Pis ça plaît. Tu va devenir un beau gosse.
Arrivé ici normalement, si tout va bien, tu vas te mettre à chercher des pt'ites routes plus peinardes que les lignes droites blindées de bagnoles qui rendent leurs cornacs hargneux, roulent au dessus des limitations, et en dehors de tout sens commun. Chercher le petit chemin le long du canal qui relie l'avenue machin ç la rue truc, la petite route toute calme ou ya des papillons. Sur ces petits endroits, si t'es en plein dans une grosse ville, tu vas trouver de la tranquillité et des idées de ballade. Si t'es juste en périphérie, tu vas voir des renards, des tas de bestioles qui ne sont pas affolées à 20 bornes par ta venue vu que tu es silencieux et que tu sens bon. Comme ce vol de cigogne d'hier. Mais les photos sont foirées c'est con.
Et un jour, en cette saison, là ou yen a encore pas mal qui se la coulent douce chaipaou, toi, même pas déprimé puisque t'es sur ton fier destrier, tu vas trouver des mûres. Sauvages. Indépendantes et ténébreuses. Au bord d'une route ou entre deux champs. A l'orée d'un bois ou le long d'une voie ferrée (les framboises noires dans le buisson plein d'épines Freddy). Et figure toi que tout le monde s'en fout ! Les gens qui passent, y voient pas ou y s'en foutent la plupart. Alors que bon, 4 balles la barquette miniature chez carrouf market quand même quoi. De celles qu'on pas de goût. Même en te payant à ton taux horaire la cueillette doit être rentable te dis-tu en ton fort intérieur. Comme tua s raison jeune cabri au mollet agile ! Sans compter la fierté de ramener de la nature sauvage la subsistance au foyer et le plaisir sain que tu vas prendre à en bouffer la moitié sur place après une journée de dur labeur.
Alors là, tu te cale un retour de taf ou deux avec la boite ou tu met ton casse-croûte (ou une boite n'importe laquelle, c'est une recette inratable, ce qui compte c'est l'intention). Et tu ramasses. Avec un couteau (pasque c'est plus pratique de couper les grappes en hauteur pour les égrainer tranquillement et aussi pasque sinon la recette a rien à faire ici, faut suivre.
Tu remplis tes contenants.

Et tu continue à t'émerveiller sur la nature, la chaîne alimentaire mûre/punaise/araignée balaise super jolie (ici une argiope frelon) :


En quoi, deux heures, t'en a des tonnes. Moi je me suis arrêté à 1,3 kg. Pis bon après chez toi, tu rince tu sèches, pis tu fais de la confiote avec le kilo et une tarte avec les 300g. Comme ça tu peux même partager ton bonheur avec qui tu veux.





Ne croyez pas tout ce que vous pensez.
T'facon l'acier c'est pas important du moment que c'est de l'acier. ASR.