Perceval

[herveteam]

On est tous plus moins d'accord donc.
Bon le truc c'est juste que spiralo s'exprime comme une vache.
Pas de quoi en faire un fromage en somme.

[Ratdegout]

Tant qu'un terme n'a pas de définition légale restrictive, tout le monde peut l'utiliser pour à peu près ce qu'il veut. Ca fait partit du marketing, et justement l'atelier Perceval en fait beaucoup du marketing. Publicité, placement de produit, image contrôlée d'entreprise du luxe et du patrimoine... et au vu des ventes, ça marche. Et ça ne plait pas à tout le monde, surtout ici, une partie des membres étant attachée à une distinction claire industrie / artisans travaillant seuls. En y attachant des représentations précises et souvent des valeurs.

Je ne suis personnellement pas fan non plus du marketing de l'Atelier Perceval, ni du choix de se placer dans l'industrie du luxe. J'entends par là de proposer certains modèles à des prix sans rapport avec la valeur réelle des objets : la gamme couteaux d'exception surtout,avec des modèles dépassant les 1000 euros pour "juste" une lame damas et un matériau coûteux (mammouth, phacochère...). Ca fait partie de la définition du luxe, le client paye beaucoup plus cher que ce que vaut l'objet, payant notamment le marketing derrière. Ce qui ne remet pas en cause la qualité du travail et de l'objet, juste son rapport qualité prix par rapport à d'autres gammes, d'autres modèles, d'autres époques... par rapport à de l'artisanal de haut niveau aussi. Ca me dépasse qu'il y ait des clients pour certains modèles à certains prix (le grand, les modèles avec mammouth...). Je me demande parfois qui les achète. Bon, ça me dépasse aussi que l'on puisse acheter une porche Cayenne ou une berline allemande toute options à son prix affiché.

L'industrie du luxe fonctionne bien, les valeurs boursières des grandes capitalisations du luxe se portent très bien et continuent leur croissance en défiant les périodes de stagnation des autres branches. On peut trouver cela fou que les sacs, parfums, lunettes et vêtements de luxe se vendent aussi bien alors que beaucoup de fabriquant de produits beaucoup plus nécessaires se portent mal. Ainsi vont l'économie, la consommation et le monde. Perceval est en plein dedans, et ça marche. Non seulement les couteaux sont techniquement très bon, mais l'entreprise est très douée en marketing et en business en général.

Je n'aime pas le marketing autour de la gamme mentor, projet développé avec Philippe Etchebest. J'ai du tenir 10 minutes de la vidéo de présentation, c'est tout ce que je déteste en termes de "télé" et de marketing. Un personnage de télévision, une vidéo qui cible certaines catégories de clients, en utilisant les mots clefs étudiés pour leur parler, avec les images bien calibrées pour parvenir à déclencher le geste d'achat. Le tout suffisamment bien conçu pour que seuls les habitués et les pros du marketing voient les ficelles. Du marketing comme il s'en fait à peu près partout, rien de choquant là dedans, sinon que je n'aime pas ça. Du tout. Et on doit être un certain nombre ici dans ce cas. D'où quelques réactions épidermiques de temps en temps.

Toutes ces considérations sociales ne remettent pas en cause la qualité des produits de l'Atelier Perceval, bien conçus, bien ajustés et efficaces. Mais avec un prix actuel qui me place en dehors de la catégorie des consommateurs ciblés. Comme pour une grosse partie du marché automobile, et la quasi totalité de l'industrie du luxe et de la mode. Mais au vu de la multiplication des voitures très chères, le luxe se porte bien. Perceval aussi.

[BetterCallSal]

C'est toujours aussi agréable de lire ton point de vue toujours argumenté et formulé avec soin.

Quant je te lis, je me demande toujours comment tu as choisis ton pseudo

[herveteam]

Impressionnant de lucidité ce texte, bien écrit et bien argumenté .

[Yul]

Tout est dit, bravo.
Je retourne me lever.

[BetterCallSal]

Tout est dit, bravo.
Je retourne me lever.

[stephane_]

Oui tout ça est bien dit.
Comme quoi quelle que soit sa propre opinion personne n'a à l'aboyer à la face de son interlocuteur. Ce sont les règles élémentaires de la cordialité.
Aucun gardien du temple (ou positionné comme tel) ne doit se sentir insulté par du marketing. Comme a dit Baalot, faut voir ce qui est dit, pas ce qu'on met derrière : ça marche dans les deux sens

Ensuite, comme cela a été dit plus haut, félicitons nous qu'une boite française de coutellerie (pas épaisse) fonctionne, s'exporte, maintienne ses emplois, sorte de nouvelles gammes.

[Carbo]

Est-on vraiment sûr que cette entreprise se porte si bien que ça ?

Sur les 3 années pour lesquelles les bénéfices sont rendus publics, ces derniers font tout de même sacrément le yo-yo : + 3000, - 45000 !, + 13500 euros pour respectivement 2013, 2014 et 2016 ( pourquoi 2015 n’apparaît pas ?), avec des chiffres d’affaires dépassant le million d’euros. Déficitaire, donc …

Ca ne donne pas l’impression d’une entreprise très stable.

[source : https://www.verif.com/bilans-gratuits/A … 408463990/]

[stephane_]

Est-on vraiment sûr que cette entreprise se porte si bien que ça ?

Sur les 3 années pour lesquelles les bénéfices sont rendus publics, ces derniers font tout de même sacrément le yo-yo : + 3000, - 45000 !, + 13500 euros pour respectivement 2013, 2014 et 2016 ( pourquoi 2015 n’apparaît pas ?), avec des chiffres d’affaires dépassant le million d’euros. Déficitaire, donc …

Ca ne donne pas l’impression d’une entreprise très stable.

[source : https://www.verif.com/bilans-gratuits/A … 408463990/]

L'année négative, il peut y avoir une raison structurelle.
Pour le reste, il est normal qu'une fois les salaires et éventuelles primes de bilan versées (calibrées sur le résultat brut avant primes et IS), le résultat ne soit pas important malgré le niveau du CA.
En tout cas ces chiffres ne peuvent à eux seuls indiquer un manque de stabilité ou une mauvaise santé, au contraire même.

[stephane_]

Est-on vraiment sûr que cette entreprise se porte si bien que ça ?

Et puis j'ai dit félicitons nous que la boite "fonctionne", pas "se porte bien"… Il y a une nuance. N'ayant pas d'infos, je ne me suis pas hasardé à commenter la santé.

[Carbo]

Oui tout ça est bien dit.
Comme quoi quelle que soit sa propre opinion personne n'a à l'aboyer à la face de son interlocuteur. Ce sont les règles élémentaires de la cordialité.

stephane_, ce que tu écris doit être valable pour les 2 parties … et je ne qualifierai pas de cordiale la manière dont j’ai été accueilli chez Perceval pour y écrire un article pour LPdC.

Que M. Charles n’ait pas été prévenu de ma visite (j’avais été invité par Roland Lannier, alors chef d’atelier), c’est possible, je n’en sais rien, mais est-ce que ça fait de moi un voleur ou un moins que rien, apparemment pas un être humain au même titre que M. Charles ?

Ce monsieur m’est apparu très suffisant et méprisant à mon encontre, ce qui me l’a rendu immédiatement antipathique ce qui a définitivement mis fin à mes achats de « Français ». Aussi beaux et bons soient des couteaux, si l’artisan/entrepreneur ne m’est pas sympathique, pas d’achat.

[Yul]

Faut pas regarder juste les bénefs sur le court terme, c'est absolument pas significatif de la valeur ou de la santé de la boite.
(Sauf si t'en fais jamais hein )

Les tableaux que tu donnes montrent au contraire qu'ils développent plutôt proprement je trouve :
- augmentation de la masse salariale
- remboursement des dettes
- augmentation des capitaux propres

Pis 2014 / 2015 c'était des années de merde pour un gros paquet de boites.

[Carbo]

Est-on vraiment sûr que cette entreprise se porte si bien que ça ?

Et puis j'ai dit félicitons nous que la boite "fonctionne", pas "se porte bien"… Il y a une nuance. N'ayant pas d'infos, je ne me suis pas hasardé à commenter la santé.

Je me posais juste la question, hein, par rapport à la toute fin du message de ratdegout.
Des bénéfices/pertes qui font les montagnes russes … peut-être que ratdegout possède d’autres infos, mais moi, juste avec ça, je ne peux pas aboutir à la même conclusion que lui.

[stephane_]

Oui tout ça est bien dit.
Comme quoi quelle que soit sa propre opinion personne n'a à l'aboyer à la face de son interlocuteur. Ce sont les règles élémentaires de la cordialité.

stephane_, ce que tu écris doit être valable pour les 2 parties … et je ne qualifierai pas de cordiale la manière dont j’ai été accueilli chez Perceval pour y écrire un article pour LPdC.

Que M. Charles n’ait pas été prévenu de ma visite (j’avais été invité par Roland Lannier, alors chef d’atelier), c’est possible, je n’en sais rien, mais est-ce que ça fait de moi un voleur ou un moins que rien, apparemment pas un être humain au même titre que M. Charles ?

Ce monsieur m’est apparu très suffisant et méprisant à mon encontre, ce qui me l’a rendu immédiatement antipathique ce qui a définitivement mis fin à mes achats de « Français ». Aussi beaux et bons soient des couteaux, si l’artisan/entrepreneur ne m’est pas sympathique, pas d’achat.

Ok mais si tu as un différent avec lui pas la peine de venir l'étaler ici : On règle pas ses comptes en public.
Yves intervient cordialement ici, poli avec chacun, mettant ses couteaux à dispo pour des essais. On peut en penser ce qu'on veut, critiquer son positionnement, son marketing, ou le remercier de sa participation au forum. Ça ne devrait pas aller plus loin.

[Carbo]

Faut pas regarder juste les bénefs sur le court terme, c'est absolument pas significatif de la valeur ou de la santé de la boite.
(Sauf si t'en fais jamais hein )

Les tableaux que tu donnes montrent au contraire qu'ils développent plutôt proprement je trouve :
- augmentation de la masse salariale
- remboursement des dettes
- augmentation des capitaux propres

Pis 2014 / 2015 c'était des années de merde pour un gros paquet de boites.

Peut-être, j’avoue ne rien y connaître et toi tu sembles assez bien maîtriser le truc.

Disons que si, sur 3 ans, je me retrouve avec un déficit de presque 30000 euros, je vais devoir sucer des cailloux en plus de voir débouler les huissiers … car sauf erreur de ma part, dans cette analyse, le salaire du patron ne pas inclus dans l’enveloppe salariale mais dépend justement des bénéfices, non ?