Merci

Un puukko très proche des puukkos des années 30 de Kauhava en Finlande.
Fabriqué selon les méthodes similaires à celle de l'époque :
La lame est forgée au marteau en section rhombique et la soie est étirée en "queue de rat".
Elle est ensuite trempée, meulée sur meule à eau, puis polie sur disque émerisé.
Le tranchant doit être très vif pour bien couper viande, poisson, bois et cuir le tout si nécessaire avec de gros moufles...
Le manche en bouleau madré ici est mis en forme de sorte à recevoir une virole "fermée" en maillechort que je fabrique elle aussi.
C'est sûrement la partie la plus technique : elle est d'abord découpée dans une tôle de maillechort, roulée puis brasée à l'argent et enfin passée dans un mandrin spécifique pour avoir une forme ovale et conique.
Elle doit se refermer sur la lame et suivre parfaitement la forme du manche.
Le montage est bien-sûr sur soie traversante.
Bien que nordique, ce processus est identique à celui utilisé par les couteliers français du siècle derniers qui fabriquaient les couteaux de cuisine que je vous présente souvent.
J'aime beaucoup utiliser les techniques de coutellerie traditionnelles.
Je n'utilise d'ailleurs pratiquement que celles ci.
Ce sont ces méthodes qui ont permis à nos anciens de fabriquer tous les instruments coupants de la chirurgie à la cisellerie en passant par la taillanderie et la coutellerie.
C'était une époque où très peu de couteaux et autres taillants étaient importés et où l'artisan devait fournir une demande locale énorme avec des moyens très simples tout en assurant une qualité de coupe parfaite et mise a rude épreuve par les utilisateurs.
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Pierre Lebrun, sur Flickr
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Pierre Lebrun, sur Flickr
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Pierre Lebrun, sur Flickr
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Pierre Lebrun, sur Flickr