J'ai dans mes suivis des profils similaires à celui du gamin en question. C'est compliqué de savoir ce qui va concrètement déclencher ou empêcher un passage à l'acte.
Mais au moins avec un suivi protection de l'enfance, on peut commencer à déconstruire le discours sur lequel le gamin s'appuie, à modifier légèrement la dynamique familiale afin de mettre au travail l'empathie et l'estime de soi et espérant que ça joue sur le narcissisme et l'agressivité.
Si ça pouvait en plus être associé à un vrai suivi psychiatrique on aurait de bons espoirs d'évolution positive. Malheureusement, la spécialité ne déclenche pas, là non plus, des vagues de vocations phénoménales et les courageux qui l'ont choisi font déjà un travail exemplaire.
Sur un autre plan, je trouve notre société légèrement schizophrène dans son rapport au trouble narcissique et au manque d'empathie.
Lorsqu'il y a un drame, nous sommes tous d'accord dénoncer ces trais et les raisons qui ont pu conduire à leur apparition.
Mais d'un autre coté, ces trais sont sur-représentés dans la classe dirigeante, chez les grands patrons, dans le management, et globalement là où il y a du pouvoir et de l'argent.
Personnellement je pense qu'à tous les niveaux ces trais de personnalité sont néfastes pour la collectivité. Mais au niveau individuel, il faut bien reconnaître qu'ils semblent représenter un avantage social certain.