job coutellier ?

[obiou]

Tu fais même boire le chien?

Ben mon Génépi sort pas de carouf ,non , non , fait par moi même .
Concernant Pema , comme elle partage pas son os ;je lui donne pas mon génépi : , mais bon comme elle me regarde , je lui donne de la pogne

[jlg]

A mon avis, gagner sa vie en fabricant et en vendant des couteaux, ça ne doit pas laisser beaucoup de place pour le genre d'exercice en vigueur ici

[deovolens]

L'entreprise Ardennlame était prospère, avait plusieurs ouvriers, une longueeeee liste d'attente, une excellente réputation, un bon design, un patron motivé et ils étaient tout seul en France je dirais l'Europe dans ce crénau du marché.
Malheureusement les réalités économiques: cash flow, stocks, financement, promotion, cout de revient, distribution etc sont impératives et une banque ne fait pas dans le caritatif.Ce pionier travaille dur avec son fils mais la fortune à laquelle il aurait eu droit na pas été au rendez vous.
Gert Van den Elsen à une bonne situation, il fait des couteaux pour se faire plaisir et les vends à un prix réaliste.
Oufti travaille à sa guise, fait beaucoup de cadeaux et sa Porsche 911 turbo devra encore attendre quelque mois.
De tout les couteliers que je connais il n'y en a pas 20 dans le monde qui sont très riches: Nesmuk l'est bien en Allemagne, Kressler aussi et Loveless est un sacré commercant.
Si on devait payer leur travail comme artiste et artisan en plus ils deviendraient exorbitants

[Roland L]

Ca fait un peu défaitiste, le ton de votre conversation, non ?

Plus le temps passe, et plus je suis convaincu que le potentiel de développement se trouve surtout en dehors des salons. Je vois beaucoup de difficultés chez ceux qui "suivent" le circuit habituel. Ceux là sont contraints de pratiquer des prix sans cohérence avec leur travail et pour faire face à la raréfaction des nouveaux clients, ils multiplient les salons et retrouvent là aussi, souvent les mêmes personnes.

Le souci, c'est que les salons et la presse sont particulièrement sensibles aux effets de mode (effets dont la durée que j'ai pu observer se limiterait à trois ans environs). On dit qu'il faut 10 ans pour bâtir une réputation, ce qui est l'élément essentiel de la prospérité d'un artisan. Trop de couteliers ne restent pas assez longtemps dans le métier pour passer le cap de la professionnalisation.

Comme le dit Gilles, cela commence par le choix des prix. Il faut fixer des tarifs tenant compte de tous les frais y compris la marge du détaillant. Sinon on vivote et les boutiques ferment. A la fin, personne n'y gagne.

Nous vivons dans un pays en phase de désindustrialisation. Le Japon par exemple a connu ça avant nous. Les travailleurs manuels, s'ils veulent continuer à exister, doivent élever leurs exigences pour ne pas subir la concurrence des pays ou le coût du travail est faible. Il faut aller vers une fabrication plus prestigieuse et des prix à la hauteur de cette exigence. L'artisanat japonais est devenu élitiste, mais il est puissant et reconnu dans le monde entier. Nous devrions réfléchir sur le fait que nous n'avons pas en France d'artisan capable de revendiquer un statut équivalant aux "trésors nationaux vivants". Comparez avec nos compagnons du tour de France !

Vous ne pensez pas que ça pourrait être une voie à explorer ? Pour ma part je suis sûr que ce ne sont pas les compétences qui manquent, plutôt la reconnaissance...

[stancaiman]

il manque peut être aussi la clientèle non ?

[Roland L]

Pour l'instant tout le monde mise sur la petite proportion d'initiés sans tenir compte des 95 % du pays qui ne sait même pas que la coutellerie existe en dehors du SAK, "vrai laguiole" ou opinel.

Je crois au contraire que le potentiel est énorme mais complètement inexploité.

Pour preuve, Gilles ou nous même chez Perceval, sommes très loin de manquer de clientèle. CRK n'a pas non plus de problème à vendre en France, malgré la différence de prix et le peu de pub.

Et plus loin, ce n'est pas encore le secteur du luxe qui soit à plaindre.

[Gilles]

100 % juste

Juste un bémol : on a jamais assez de clients

[Roland L]

C'est clair ! Enfin pour le moment chez nous c'est une question de timing, si on avait plus de clients tout de suite, on ne pourrait pas fournir. Tu sais mieux que quiconque combien c'est long de former quelqu'un...

[Dark_Angel]

Je Plussoie les remarques du sieur Perceval !!

[Coutofada]

je ne vois qu'une solution :
il faut faire des couteaux pour le plaisir et vendre des pipes pour vivre.







vaut mieux ça que l'inverse.

[Lolo94]

On peut aussi faire des pipes pour le plaisir, et vendre des couteaux pour vivre... Ce n'est pas sale!

[Roland L]

Mais les meilleures sont elles les gratuites, faites uniquement par passion ou celles faites par des professionnelles, la question reste entière...

Je dis que ça mérite un sondage !

[Lautla]

[ELDE1]

Bon ben pour les pipes , chacun (e) se fera son idée , mais pour Ardennlame et pour en avoir discuté en 86 lors de la faillite avec Jean Tanazacq .; le manque de trésorerie , les circuits de distribution , et l'outil de production ( finalement peu mécanisé) en étaient les principales causes.

En ce qui est du développement du marché actuel , les salons 'luxe ' ou 'de standing ' semblent une bonne option ( surtout pour les pliants).

ELDE