Vespasien a écrit:Efix , une invitation en pays cathare ne se refuse pas , surtout quand c'est Alain qui suggère …
J'ai pas tout compris ( esprit peu vif de par nature ) aux allusions concernant l'utilisation citadine ou campagnarde , il me semble pour être issu de la campagne profonde , qu'il y a bien longtemps que le paysan du coin n'utilise plus son couteau pour repousser les meutes de loups , ou dépecer un ours … j'espère comprendre ceux en quoi l'utilisation campagnarde est plus importante! . Je suis citadin ( pas par choix ) et j'utilise mon couteau du jour dans des taches qui ne sont en rien purement citadine , il y a une caricature mondaine du citadin dans certaines réponses de ce posts qui frise le grotesque , a la limite cet être de la ville , n'aurait même pas besoin d'un couteau tellement la vie qu'il mène est aseptisée , en contre partie , il y a une grande noblesse a avoir un putain de chasse de 40 cm a son ceinturon quand on vit a la campagne , la vie est tellement plus dure et dangereuse … vivivoui !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ils y en a qui mangent des champignons qui font rire sans raison , je le sais j'ai des noms …
Désolé, mais je persiste à faire une différence entre un usage urbain et un usage rural …
La vie à la campagne ne se limite pas à regarder pousser les pâquerettes et il ne vous aura pas échappé à tous que dans le cadre des activités rurales, s'inscrivent notamment la chasse, la pêche, le pastoralisme, les travaux des champs, rando, camping, équitation, varappe, le parapente, le VTT, etc … Et que paradoxalement, ceux qui les pratiquent sont, dans le cas des vrais habitants des campagnes et montagnes, les moins bien équipés (l'Opinel est le lot de la paysannerie française, dans bien des cas). De fait, les urbains (en ville) sont généralement mieux équipés que les ruraux (à la campagne), par contre, les urbains, lorsqu'ils deviennent ruraux, pendant leurs loisirs, sont généralement "sur-armés" (normal, la frustration imposée par la vie en ville et ses vicissitudes - la loi par exemple, fait qu'ils se lâchent un peu plus). Pour ma part, je n'utilise en effet pas les mêmes couteaux en ville qu'en montagne. Quelques exemples : à la chasse, j'évite les couteaux de GeLdV pour servir un sanglier, un chamois ou même un chevreuil blessé, et une lame fixe de 25 à 30 cm (ne soyons pas prétentieux) vaut mieux que celle d'un Cricket Spyder (cela dit, il y en a qui ont essayé, mais ils ont eu des problèmes). Pour dépouiller le gibier, une lame plus courte, mais fixe est assez appropriée (en ville elle serait en effet incongrue et contrairement à un fermant même blocable- certains policiers étant compréhensifs, ne passerait pas le cut de la fouille policière, surtout porté ostensiblement à la ceinture. Idem à la pêche, où il m'arrive de nettoyer les abords des berges, pour mieux poser ma mouche le coup d'après (et un bon campknife n'est pas du luxe), je porte deux voire 3 couteaux à la pèche (plus mes dents, qui sont encore le plus efficace moyen de couper le fil nylon) : pour refendre un petit plomb, pour vider le poisson. Je fais également mon bois, j'achète depuis des années une coupe de hêtre (ou ne pas hêtre), et j'utilise un grand et solide campknife pour l'ébranchage. Et même pour la chasse photo, l'un de mes loisirs favoris, j'ai besoin d'un grand couteau pour préparer mes postes d'affût naturels.
Ce ne sont que quelques exemples d'usages ruraux, ou liés à la ruralité. Et même pour les champignons, je préfère un Nontron ou un Opinel carbone à un couteau sophistiqué (que je réserve à la ville), car le contact avec la terre ne lui serait guère profitable.
Idem pour les casse-croute, je n'utilise pas les mêmes couteaux qu'en ville, pas trop d'ostentation, ni de sophistication, car je fréquente un équipe de chasseurs, qui sont des gens simples, et qui ne mettraient sans doute pas dans un vieux C15 d'occase (très prisé dans nos montagnes …), le prix que je mets ou que j'ai mis dans certains de mes couteaux. Et comme souvent, j'offre celui que j'ai à côté de mon assiette, je sors plutôt du basique (mais il est vrai que j'ai la chance de recevoir quelques échantillons).
Je crois qu'il y a deux approches du couteau selon qu'on vit en ville ou à la campagne, qui, dans mon cas, peut même aller jusqu'à une dualité totale, presque un dédoublement de la personnalité.
Maintenant, ce raisonnement ne tient pas, pour ceux qui considèrent que l'activité principale à la campagne, consiste à ramasser des fleurs des champs ou à caresser le cul des vaches (mais ça fait longtemps qu'ils n'y sont pas allés) .
Vespasien tu sembles railler la pseudo dangerosité de la campagne, mais je ne crois pas que le port d'un grand couteau soit justifié par un danger, mais tout simplement par une fonction. La fonction crée l'organe, dit-on. Je ne me trouve pas plus con avec mon grand couteau à la ceinture, lorsque je suis en montagne, que celui qui a besoin d'un Cayenne pour affronter la dure réalité du trottoir parisien, et surtout, je ne fais chier personne !
Il y a une question que l'on ne pose pas ici, "Est-il nécessaire de posséder des dizaines de couteaux ?", cette question, on me la pose assez souvent, c'est évident, quand le bien pensant croise un dangereux maniaque, il ne se prive pas de l'invectiver, parfois de manière méprisante. Selon de qui vient la question, et de comment elle a été posée, j'utilise parfois un raccourci assez direct (du genre "Vas te faire …"), inutile de discuter avec les donneurs de leçon. Mais parfois, j'explique que la justification d'une telle déviance repose sur la liberté de chacun de faire comme il a envie du moment que ça ne dérange pas l'autre.
L'usage rural n'est ni supérieur, ni plus justifié, ni plus important que l'usage urbain : il est différent, c'est comme ça que je vois les choses.
Ensuite, chacun fait comme il veut, du moment que ça ne dérange personne.