par Efix » 01 Fév 2010 10:50
je prends l'exemple d'un campknife de Moran acheté 700 dols chez A.G Russell en 2ème main, il y a 1 vingtaine d'années, je l'utilise sans me préoccuper du fait qu'il peut faire aujourd'hui 5000 dols et plus dans une vente aux enchères.
Je ne sais pas combien peut couter un grand camp de E. Plazen (probablement autour de 1000 euros ?), mais avouez qu'il serait bête de ne pas l'utiliser.
Ensuite c'est tout à l'avenant, il y a des couteaux achetés dans un but spéculatif non avoué que je n'utilise pas vraiment, surtout les petits fermants "chicos" de Rados, Lake etc … Que je préserve un peu, quoiqu'ils soient plus faits pour ouvrir le courrier, auquel cas, je ne m'en prive pas, mais est-ce vraiment les utiliser ?
Bon, je concède que je possède quelques belles pièces ornées de scrimshaw et que ceux-là, je les préserve un peu, mais bon …
Idem pour les hocho, quel intérêt d'acheter un yanagiba à 600 euros à un maître japonais, si c'est pour le laisser dans son beau fourreau de magnolia ? Autant le prendre en photo, l'encadrer et accrocher le tout sur le mur de la cuisine.
Cela reprend la notion du couteau-vitrine : c'est l'affaire de chacun et tous les points de vue se valent en la matière … Du moment qu'on y trouve son plaisir.
C'est comme les hommes ou les femmes : certain(e)s coûtent très cher, alors autant "s'en servir", parce que ça ne s'arrange pas avec le temps !
Et j'aime bien l'exemple de la Dolmar, parce que pour moi, le couteau est avant tout un outil et qu'un outil c'est fait pour servir. Utiliser ne signifie pas forcément abîmer, sauf si on achète dans le but de revendre un jour.