
aliaswonder a écrit:Madnumforce a écrit:Distinction très juste et pertinente. L'Art, au sens où on l'entend aujourd'hui, a pour seule fonction la représentation sociale. Le pognon, et la culture de classe qui l'accompagne. Oui, je sais, ça sonne marxiste, mais c'est une réalité sociale.
…
La seule constance, c'est que l'oeuvre d'art est un marqueur social. Un pauvre achète une télé qui fait un pan de mur. Un riche décore ce pan de mur avec une oeuvre d'art. D'ailleurs, ce n'est même pas qu'une notion de richesse, c'est vraiment liée à la notion d'identité et d'élite, plus qu'à l'objet en lui-même et ses caractéristiques. Evidement, l'objet en lui-même peut parfois clairement annoncer à qui il s'adresse, mais parfois il suffit simplement de multiplier par dix le prix d'un objet pour que les intéressés se sentent concernés. Peu leur importe le prix, puisqu'il s'agit de se faire reconnaître (et de se persuader d'être) membre d'un groupe, et plutôt riche qu'indigent...
… L'Art, au sens moderne, est enfant de cette décadence bourgeoise, qui parfois fait semblant d'être un peu populaire, pour mieux aligner les zéros au prix de vente...
…
Des certitudes dites avec une telle assurance que ça me laisse pantois.
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D'où tu sors tout ça ?
Madnumforce a écrit:Distinction très juste et pertinente. L'Art, au sens où on l'entend aujourd'hui, a pour seule fonction la représentation sociale. Le pognon, et la culture de classe qui l'accompagne. Oui, je sais, ça sonne marxiste, mais c'est une réalité sociale.
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La seule constance, c'est que l'oeuvre d'art est un marqueur social. Un pauvre achète une télé qui fait un pan de mur. Un riche décore ce pan de mur avec une oeuvre d'art. D'ailleurs, ce n'est même pas qu'une notion de richesse, c'est vraiment liée à la notion d'identité et d'élite, plus qu'à l'objet en lui-même et ses caractéristiques. Evidement, l'objet en lui-même peut parfois clairement annoncer à qui il s'adresse, mais parfois il suffit simplement de multiplier par dix le prix d'un objet pour que les intéressés se sentent concernés. Peu leur importe le prix, puisqu'il s'agit de se faire reconnaître (et de se persuader d'être) membre d'un groupe, et plutôt riche qu'indigent...
… L'Art, au sens moderne, est enfant de cette décadence bourgeoise, qui parfois fait semblant d'être un peu populaire, pour mieux aligner les zéros au prix de vente...
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stancaiman a écrit:tu confonds deux choses : l'art et le marché de l'art. l'art est avant tout une histoire de culture, le marché de l'art une forme spéculative. l'art en tant que culture est disponible à tous si tant est que "tous" a le temps et la culture initiale suffisante pour comprendre.
aquinatis a écrit:Réduire l'art contemporain à Jeff Koons et son usine à machin, ça oui c'est réducteur. Merde il y a autre chose qui se fait, plus intéressant, bien éloigné de toutes ces histoires de pognon.
aquinatis a écrit:D'ailleurs Koons a fait bien pire que son Michel fils de Jacques
stancaiman a écrit:Madnumforce a écrit:Distinction très juste et pertinente. L'Art, au sens où on l'entend aujourd'hui, a pour seule fonction la représentation sociale. Le pognon, et la culture de classe qui l'accompagne. Oui, je sais, ça sonne marxiste, mais c'est une réalité sociale.
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La seule constance, c'est que l'oeuvre d'art est un marqueur social. Un pauvre achète une télé qui fait un pan de mur. Un riche décore ce pan de mur avec une oeuvre d'art. D'ailleurs, ce n'est même pas qu'une notion de richesse, c'est vraiment liée à la notion d'identité et d'élite, plus qu'à l'objet en lui-même et ses caractéristiques. Evidement, l'objet en lui-même peut parfois clairement annoncer à qui il s'adresse, mais parfois il suffit simplement de multiplier par dix le prix d'un objet pour que les intéressés se sentent concernés. Peu leur importe le prix, puisqu'il s'agit de se faire reconnaître (et de se persuader d'être) membre d'un groupe, et plutôt riche qu'indigent...
… L'Art, au sens moderne, est enfant de cette décadence bourgeoise, qui parfois fait semblant d'être un peu populaire, pour mieux aligner les zéros au prix de vente...
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tu confonds deux choses : l'art et le marché de l'art. l'art est avant tout une histoire de culture, le marché de l'art une forme spéculative. l'art en tant que culture est disponible à tous si tant est que "tous" a le temps et la culture initiale suffisante pour comprendre.
Alexandre17 a écrit:L'autre jour, je passe, dans un jardin public, devant une "oeuvre contemporaine" (un tuyau en béton de 30 mètres de long - je déconne pas) avec une amie qui "travaille pour le Ministère de la Culture" (grosso modo, elle a un carnet d'adresse et elle envoie des invitations). Je regarde le tuyau-oeuvre, et je dis sur un ton ironique : "Bon... au moins, il sait faire les tuyaux en béton, c'est déjà ça". Et elle, très sérieuse, elle me répond : "Ah non, le tuyau, c'est pas lui qui le fait. Il est fait par des ouvriers qui travaillent pour lui. Aujourd'hui, les artistes ne font plus les objets eux-mêmes, ils font travailler des spécialistes. Ce qui compte, c'est le concept : c'est ça, que tu vends." J'ai hésité entre hurler de rire et hurler de désespoir, du coup j'ai fait celui qui ne comprenait pas.
aliaswonder a écrit:stancaiman a écrit:tu confonds deux choses : l'art et le marché de l'art. l'art est avant tout une histoire de culture, le marché de l'art une forme spéculative. l'art en tant que culture est disponible à tous si tant est que "tous" a le temps et la culture initiale suffisante pour comprendre.
Merci Stan![]()
On réduit l'Art Contemporain à la caricature de certains acheteurs... Heureusement dans le lot il y a aussi des collectionneurs avisés qui permettent aux artistes de créer et que "ça" existe.
J'ajouterai que l'art contemporain est suffisamment varié pour que chacun y trouve quelque chose qui corresponde à sa sensibilité propre et qu'il n'est pas seulement visible sur les murs des bourgeois mais accessible à tout le monde dans les musée et les galeries, il suffit de pousser la porte.
A en lire certains on croirait que c'est facile, qu'il suffit de de trouver un concept fumeux et de le fourguer des dizaines de milliers d'euros à des gogos incultes qui vont l'acheter uniquement pour faire le malin devant leur monde.
Je peux vous dire qu'il est infiniment plus difficile d'être un artiste contemporain qui vit de son art qu'un artisan. La prise de risque est beaucoup plus grande.
Moi j'aime bien l'ironie de Jeff Koons.
littlecity a écrit:Mais certains Rembrandts et Rubens que tu peux admirer dans les musées ont été peints par des collaborateurs rémunérés dans l'atelier du maître. Ils étaient payés à faire du Rembrandt, et si c'était correct le Maître signait le tableau qui était ensuite vendu sous son nom. Sa signature signifiait "Approuvé: c'est aussi bien fait que si j'avais tenu le pinceau". Donc ce qui te choque existe en fait depuis longtemps. Le problème est qu'on te l'ait dit...
stancaiman a écrit:tu confonds deux choses : l'art et le marché de l'art. l'art est avant tout une histoire de culture, le marché de l'art une forme spéculative. l'art en tant que culture est disponible à tous si tant est que "tous" a le temps et la culture initiale suffisante pour comprendre.
alliaswonder a écrit:il y a aussi des collectionneurs avisés qui permettent aux artistes de créer et que "ça" existe.
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