Madnumforce a écrit:Ces fers et aciers comportaient beaucoup plus d'éléments indésirables qu'aujourd'hui. Entre autre, pour les corps mous (couché!) en fer ou acier très doux le grain est souvent gros voire très gros, tandis que les tranchants sont de grain fin. Les constructions en plusieurs pièces sont courantes sur les scrams, les francisques, et toutes les productions qui ne sont pas de haute qualité: on prenait un peu ce qu'on avait sous la main et qu'il était pratique d'employer, mais en réservant le bon pour les tranchants utilitaires (d'où la basse qualité des lances). Les duretés les plus importantes qu'il est mentionné dans le bouquin sont de l'ordre de 46HRC, pour des tranchants de francisque notamment. Le métal porte généralement les traces d'étirement à la forge, ce sont les fameuses stries d'impuretés qui font le charme du vieux fer. Quand le tranchant est plus dur que le corps de la lame, le résultat pouvait être obtenu soit par rapport d'une pièce en sandwich (ils disent en gueule de loup dans la bouquin, car en fait ce n'est pas réellement une couche comme dans un sandwich, mais seulement un insert de largeur limité) ou à plat (soudage à la forge contre le corps,mou), ou par cémentation (à l'époque une technique assez courante, qui permettait de monter jusque dans les 0.7-0.8% de C). La trempe n'était pas du tout systématique, même quand l'acier l'aurait parfaitement permis.
Madnumforce a écrit:Le bouquin fait mention de cette fameuse histoire d'oies, relatée (d'après l'auteur) aussi bien dans les sagas nordiques que par des chroniqueurs arabes, mais il n'y a évidement aucune précision sur l'ampleur de l'utilisation de cette méthode d'épuration ou éventuellement d'enrichissement de l'acier. Pour des raisons techniques, je pense qu'il est légitime de dire que c'était très infime (nécessité de réduire en poudre pour être ingurgité l'acier à purifier, lenteur du processus, pertes engendrées), si toutefois ce n'est pas purement et simplement une légende.
abouaswad a écrit:les études sont essentiellement basées sur du mobilier funéraire, une des hypothèses est qu'il ne s'agissait pas toujours d'objets fonctionnels, armes d'apparat ou forgées pour des funérailles
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